A l’approche du 11 septembre dont
les images de 2001 restent gravées dans toutes les mémoires, c’est le cœur
serré et la gorge nouée que je referme le premier roman de Léa Carpenter
« onze jours » dans le cadre
d’un partenariat avec le #Picabo River Book Club#
Ce roman m’a profondément émue et
bouleversée car il est tiré de faits réels en pleine guerre d’Afghanistan et il
touche le cœur de toutes les mères. C’est
l’amour d’une mère pour son fils Jason
qui s’est engagé dans les forces spéciales américaines et c’est l’amour
patriotique de Jason pour son pays.
Nous sommes le 11 mai 2011, le
roman débute au 9ième jour de la disparition de Jason à 27 ans lors de sa 5ième mission
particulièrement dangereuse. Des
jours pendant lesquels Sara s’accroche à ses souvenirs et aux
anciens mails envoyés par son fils pour
être au plus près de lui et ne pas le perdre où qu’il soit. Sa vie jusque là était faite d’attente, de
brèves retrouvailles avec son fils, de longs silences entre les opérations
militaires mais pas de renoncement.
Sarah a cette force tranquille qui force l’admiration.
J’ai vu grandir Jason devant moi.
J’ai été attendrie par sa passion de petit garçon pour les petites cuillères de
toutes sortes qu’il aimait étaler comme des petits trésors.
Sarah a accepté les choix de son
fils devenu adulte d’intégrer l’Académie militaire puis les forces spéciales
(SEAL) et sa mobilisation au Moyen-Orient malgré la peur et le sentiment de
perte et d’abandon qui va avec.
Pendant que Sarah se souvient,
Jason nous dévoile ce qu’elle ne sait pas, les formations d’opérateur, les
semaines d’enfer, les camps d’entraînement où il développe ses capacités
physiques et psychologiques.
Léa Carpenter est au plus près de la réalité en allant
interroger des anciens de SEAL et en se basant sur des archives. J’ai beaucoup
apprécié son travail de reportage et ses talents de journaliste qu’elle met à
profit dans son roman et qui m’a fait apprendre énormément de choses.
J’ai aimé la construction du récit
à deux voix, celle de Sarah et celle de Jason qui s’alternent au fur et à
mesure des événements faisant mieux comprendre l’histoire et l’idéal de chacun.
J’ai ressenti pleinement l’émotion
contenue de Sara malgré les scènes de
descriptions d’entraînement militaires et les techniques de combat qui m’ont
d’abord rebuté au début du roman. Puis au fur et à mesure que je tournais les
pages, je les attendais car elles me révélaient la personnalité de Jason qui me
permettait de réconforter la part inconsolable de Sarah.
Sarah attend depuis 9 jours mais
il lui reste encore 2 jours avant de connaître le sort de son fils qui se
précipite au rythme enlevé de l’écriture
qui s’adapte à l’enchaînement plus rapide des événements.
Jason est le guerrier moderne de
la mythologie grecque dont il porte un des noms, il préfère le nom de guerrier
à celui de soldat ou de combattant.
Les héros de Jason sont ceux de
l’Iliade et de la mythologie grecque, Jason écrit de la poésie comme le fut
Wilfred Owen lors de la première guerre mondiale. Comme ses héros, Jason est un
être sensible qui ne peut se détacher facilement des sentiments qui font de lui
un être humain.
Régine.
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