Il existe
véritablement de la beauté et une force
consolatrice dans les mots de Rosa Montero. La vie passe par les mots.
Car rien n'est plus
exigeant et délicat que de savoir
achever une histoire commune quand celui ou celle qui meurt emporte une partie
de nous-mêmes.
Pychologue de
formation et journaliste, Rosa Montero écrit
un ouvrage original qui superpose en filigrane son témoignage à
la biographie de Manya Sklodowska-Marie Curie.
La trame du roman
repose sur des extraits de son journal tenu pendant une année à la suite de la
mort brutale de Pierre Curie en 1906 et des mots-clefs qui sont des ponts entre
nos existences individuelles passées, présentes
et à venir.
L'auteure écrit sa
douleur de la perte de son compagnon et à travers la vie courageuse de Marie
Curie, de l'enfant à la vieille femme,
elle nous invite à dépasser les injonctions "Faire ce qu'il faut" qui polluent nos
trajectoires ; A trouver au bout du chemin une forme de légèreté qui donne sens à la vie. Sur le sujet
difficile de la mort, l'auteure déplore l'abandon des rites "Mourir est une partie de la vie, pas de
la mort : il faut vivre la mort (Iona Heath) " et dénonce ceux qui
renvoient la mort à une maladie à laquelle nous nous devons de nous
rétablir alors qu'il s'agit de nous réinventer" la peine est pure et
sacrée, et jusque dans la mort il peut y avoir de la beauté, si nous savons la
vivre."
De nombreuses
citations et textes jalonnent également cet ouvrage qui aborde des thèmes aussi
vastes que les relations entre les
hommes et les femmes, la place de la femme, le vieillissement ou encore le pouvoir du langage et de la littérature"la littérature comme toute
forme d'art,est l'aveu que la vie ne suffit pas" (Fernando Pessoa) sans
oublier pour terminer la sublime phrase de John Lennon " la vie c'est ce
qui se passe pendant que nous sommes occupés à autre chose".
Zakuro
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire