Nous sommes à Londres, en 1907, à mi-chemin entre l’univers de
Sherlock Holmes et celui de La Guerre des mondes. Si la première
vague de martiens et tripodes a été repoussée, une seconde est
arrivée un peu plus tard, se prétendant cette fois pacifique ;
la cohabitation se passe donc plus ou moins bien, certains y voyant
des avantages majeurs – progression de la science, de la médecine-,
d’autres protestent contre ce qu’ils supposent être une invasion
en bonne et due forme.
Sherlock Holmes a par le passé élucidé
l’assassinat d’un ambassadeur martien. On s’adresse donc de
nouveau à lui, cette fois pour résoudre le meurtre d’un éminent
philosophe martien, assassiné sur la planète rouge même, obligeant
Sherlock Holmes et Watson à voyager jusqu’à elle.
L’un
des points remarquables de cette novella est la fidélité au style
originel des romans de Conan Doyle. Le récit est toujours raconté
par Watson, le lexique de l’époque est respecté ; on
pourrait croire sans problème à un texte canonique, n’eut été
le contexte résolument old-school-SF. On n’en dira pas plus sur
l’intrigue pour ne pas spoiler outre mesure, et si l’on peut
parfois regretter que Sherlock Holmes soit un peu plus effacé que
dans les textes d’origine – voire même qu’il pourrait être
remplacé par un personnage créé de toutes pièces-, sa présence
est justifiée très habilement.
L’affaire est d’ailleurs
finalement bien plus complexe qu’un simple meurtre et s’inscrit
clairement dans une histoire bien plus grande, et finalement assez
différente des aventures les plus connues du détective. Exit donc les
énigmes à résoudre et les grands raisonnements : nous avons
là une histoire qui tient plus de l’action, avec même l’ajout
d’un personnage féminin éminemment badass qui détonne dans ce
contexte. C’est fluide, fun, ça se lit avec plaisir, et les quelques 129
pages du récit se tournent toutes seules.
Encore un
excellent ajout à la collection Une Heure Lumière qui, au bout de 35 volumes et bien que
contenant des textes très différents, fait
toujours preuve d’une qualité continue.
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