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Ciel Liquide, Karim Madani, éditions Sarbacane

L'histoire se déroule à Paris en 2013, au sein des ghettos de la "Ville Basse" où règne le gangstérisme. Pharoah Sanders, chef de gang androgyne, y tient deux clubs, dont le Sin City. Ce dernier est une plaque tournante pour le trafic d'un produit qui " colle à l'âme ". Cette drogue se nomme "Ciel Liquide". Les premiers tests dans la rue sont concluants. Un peintre en manque d'inspiration se découpe l'oreille façon Van Gogh, un dépressif se défenestre sur un air de Nirvana... une drogue révolutionnaire qui "met les âmes à nu". La brigade des stups charge le vétéran Frank Aspi de remonter la filière. Pharoah, lui, a d'autres soucis, notamment celui de conquérir la ville. Mais, selon une prophétie énoncée par une sorcière vaudoue camée au crack, il ne pourra y parvenir sans l'aide d'un jeune garçon doué d'un pouvoir singulier : celui de tuer avec les mots, et cela littéralement.
Dans ce roman du jeune auteur Karim Madani, Les influences sont omniprésentes. La drogue, le "Ciel Liquide", sort tout droit d'un roman de Philip K. Dick, tout comme l'atmosphère "Blade Runnerienne" technoïde et robotisée. Le nom de la boîte, "Sin City" évoque également la célèbre BD de Frank Miller et ses ambiances de ville où règne en maîtres violence et corruption. Ciel Liquide est un bon bouquin à lire dès 15 – 16 ans, que l'on ne peut classer véritablement dans la SF, s’inspirant à la fois du roman d'anticipation et d'un Paris pas si loin de nous et des codes fortement marqués des histoires de gangsters. La trame prenante se déroule sans rupture. On en oublierait presque qu'il s’agit de notre capitale si ronronnnante…

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