Avec le # Picabo River Book CluB,
j’ai eu le plaisir de faire la connaissance d’une très grande dame américaine,
Vivian Gornick. Journaliste et écrivain, Vivian Gornick née en 1935 est une enfant du Bronx dont
le précédent livre attachement féroce raconte son enfance.
New-York est sa ville, New-York
est sa vie, c’est le berceau de tous ses
rêves de jeunesse et l’endroit où elle est vit.
J’ai tout de suite aimé la manière
dont Vivian Gornick m’a emmené dans ses
pérégrinations au milieu de la foule où
elle se sent libre et légère, anonyme et entière. Elle aime les gens de la rue,
les marchands, les badauds , elle
aime se fondre dans la multitude d’individus et se reconnaître étonnée dans les
yeux d’un inconnu.
En se promenant dans les rues de
New-York, Vivian Gornick raconte sa ville et se raconte, ses blessures
d’enfance et le vide qui l’envahit quand elle se sent gagnée par le sentiment
de perte hérité de sa mère.
Marcher dans New-York est le remède à son angoisse
existentielle au même titre que ses études universitaires quand elle était plus
jeune pour se démarquer de son sort .
Alors, telle une cinéaste ou une
photographe, Vivian Gornick capte et engrange des conversations, des
mots, des expressions, des mini scènes qui font de ce joyeux bazar la graine de
nos folies.
La brièveté des rencontres et des
échanges qui n’enlève en rien de leur intensité font le sel de la vie, de tout
ce qui la rend vivante, drôle et fine observatrice du monde.
Ce n’est pas un roman ni un récit
autobiographie, c’est plutôt un délicieux pêle-mêle d’anecdotes toniques et de
souvenirs pas forcément nostalgiques mais
insufflant plutôt un nouvel élan.
C’est un tourbillon de réflexions
courtes où l’on passe du coq à l’âne,
comme on passe de la 14ième rue à la 43ième avenue (c’est le rythme de la marche
et de la réflexion qui donne le ton au texte)
de l’amitié à l’amour et à
l’émancipation féminine dans les années 70-80. Sur ce qui nous construit ou
nous empêche de grandir et d’être heureux comme l’épine que l’on a sous le
pied.
C’est joyeux, tendre et mordant.
Foisonnant aussi en thèmes
culturels.
J’ai beaucoup apprécié les
nombreuses références à des ouvrages littéraires, des photographes ou
encore des comédies musicales qui font
la renommée de New-York.
Je ne connais pas New-York mais
depuis ce livre, j’adorerai suivre les pas de Madame Vivian Gornick et m’offrir
une délicieuse pause dans un coffee shop
tout en laissant mes idées vagabonder.
En attendant, j’ai bien envie de
me plonger dans les photographies rétro de Bérénice Abbott !
Et vous ?
Régine
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