Lizzie est bibliothécaire à Brooklyn, et son quotidien se partage
entre ses usagers farfelus (la fille qui vole les rouleaux de papier
dans les toilettes, la femme qui a « presque » atteint
l’illumination…) et sa famille, notamment son fils, son mari Ben
et son frère, ancien toxico et constamment instable. Lizzie est
aussi l’assistante de Sylvia, figure montante de la collapsologie,
qu’elle accompagne en conférence et pour laquelle elle répond aux
nombreux mails qu’elle reçoit.
Autant le dire tout de
suite : il n’y a pas d’intrigue à proprement parler. Le
roman n’est d’ailleurs pas écrit de manière traditionnelle :
pas de longs paragraphes, pas de descriptions des lieux. C’est
plutôt une enfilade d’instantanés de la vie de Lizzie, de
paragraphes très courts qui sautent d’une idée à l’autre,
davantage un reflet du mode de vie effréné d’une citadine
moyenne, ce qui colle finalement bien au titre du roman ;
Atmosphère est davantage un ressenti de l’Amérique pré-Trump
qu’une véritable histoire.
Changement climatique, politique,
religion, dépendance, paternité, il est étonnant de voir tous les
thèmes abordés dans un si court roman, et avec une si grande
justesse malgré ce style qui sort des sentiers battus. Lizzie est
également une personne dotée d’un certain humour, et capable de
pointer les absurdités de la vie avec finesse, sans jamais se
positionner en tant que juge. Il est donc assez régalant de suivre
le flux de ses pensées au long de ce court roman qui se lit d’un
bout à l’autre sans accroc.
A noter qu’Atmosphère
est édité par Dalva, toute jeune maison créée en 2021 et qui met
à l’honneur des autrices contemporaines. Une belle occasion de
découvrir leur travail.
Le site des éditions Dalva
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