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Le Livre des Terres Bannies 1 : Malice - John Gwynne

 

Malice - courverture


Malice est le premier tome d’une tétralogie à succès écrite par l’auteur John Gwynne – et c’est, qui plus est, son premier roman. Un fort épais petit roman (640 pages) qui, de par son résumé, ne paye tout d’abord pas de mine : il y est question d’une prophétie apocalyptique, de l’arrivée de deux élus, l’un représentant le bien, l’autre le mal, et tout un jeu politique se met en place autour de ces évènements que certains craignent pendant que d’autres y voient un moyen de conforter leur pouvoir.
Classique, pensez-vous ? C’est vrai, mais John Gwynne fait de tout ces éléments un récit diablement efficace.

L’histoire s’étale sur plusieurs années et s’articule, à l’instar d’un Game of Thrones, autour de différents personnages dont les points de vue alternent au travers de chapitres assez courts. On retiendra surtout Kastell, neveu du roi Romar, qui tente de fuir la cour et son cousin Jael avec qui l’entente n’est pas vraiment de mise ; Veradis, jeune combattant qui se retrouve enrôlé dans l’armée du prince Nathair, fils du Haut-Roi Aquilus ; et Corban, jeune garçon qui va vivre son apprentissage de guerrier, mais aussi d’adulte. Tous vont être concernés de près par les changements et la prophétie qui affectent le royaume.

La force de John Gwynne réside sans doute dans sa capacité à créer des personnages sacrément crédibles et mémorables. Votre aimable chroniqueuse a clairement une préférence pour Corban, tout d’abord attachant dans son innocence et dont l’évolution, à travers son parcours initiatique parsemé d’épreuves (que ce soit son apprentissage de guerrier mais aussi ses rixes avec l’insupportable prétentieux du coin ou les conséquences de son adoption d’une lupen, un animal réputé maléfique) va l’aider à s’affirmer dans ce monde où les adultes tirent les ficelles. Mais ce serait oublier les autres personnages qui ont tous leurs points forts. Veradis domine également le récit, aux côtés de ce prince dont on doutera longtemps des motivations, et on n’en dira pas plus pour ne pas spoiler mais le cheminement et les doutes de Veradis en font un personnage psychologiquement très fin.

Si le premier tiers du récit peut paraître un peu lent, c’est surtout pour poser l’intrigue, identifier les lieux, les différents royaumes et personnages (qui sont légion comme dans pléthore de romans de high fantasy, et qu’on mettra donc un peu de temps à assimiler). La construction du monde est réussie, l’univers est travaillé et concret : on y trouvera un peu d’ambiance celtique et un petit goût de fin du monde à base de serpents gigantesques venus des temps anciens, d’attaques de géants qu’on pensait avoir vaincus bien des années auparavant, et de pierres sacrées qui se mettent à saigner. Le Haut-Roi Aquilus, convaincu de la véracité de la prophétie, tentera de rallier les différents rois afin d’affronter ensemble les temps à venir, et c’est ce qui déclenchera une réaction politique en chaîne. À partir de quoi l’intrigue décolle et les rebondissements, sacrifices de personnages et autres découvertes font irruption dans le récit qu’on a alors du mal à lâcher. Le cliffhanger final est, lui, une belle réussite.

Malice est donc un roman qui plaira sans doute à tout amateur de fantasy – si vous avez pris plaisir à dévorer Game of Thrones, le Seigneur des Anneaux ou les cycles de Gemmel, vous y trouverez votre compte. L’univers est réussi, les personnages sont très attachants, et cette quadrilogie est extrêmement prometteuse - on attend le tome 2 de pied ferme !

Malice - John Gwynne
Traduction de Thomas Bauduret
Editions Leha
640 pages

(Au fait, on vous parlait aussi du premier tome la Trilogie des Poudremages ici, chez le même éditeur)

Le livre sur le site de l'éditeur
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